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Succès en France des manifestations du week-end contre le projet EPR

Alors que le réchauffement climatique donne à penser que la question des énergies faiblement émettrices de CO2 pourrait légitimement se poser, le manque de transparence allégué lors du débat public autour du projet EPR de Flamanville soutenu par l’actuel gouvernement français, son coût pharaonique, la faiblesse inquiétante du nombre d’emplois engendrés par rapport aux charges que devra payer la collectivité toute entière, ainsi que son risque relaté et relayé en cas d’attaque terroriste, ont, semble-t-il, été des facteurs de mobilisation contre la continuation de ce projet.


© Greenpeace France

Ne convient-il pas en effet, d’abord, de favoriser les économies d’énergie, étant précisé que l’énergie la moins chère, la moins polluante est celle que l’on ne consomme pas ?

Ne convient-il pas aussi d’accorder quelque crédit aux associations, fussent-elles contre le projet EPR ? Après tout, leur dénier un regard aiguisé sur le sujet ne paraît pas convainquant dans la mesure où l’État semble manquer parfois singulièrement de vision sur l’énergie. Ainsi, ne s’est-il aucunement préoccupé de promouvoir l’habitat passif défendu par ce modeste site, réalité pourtant bien concrète depuis plus de 15 ans en Allemagne.

Encore aujourd’hui, on semble, via la très officielle association Effinergie, vouloir encourager la basse consommation à la française plutôt que l’habitat passif. Pour le neuf, au vu des exigences du facteur 4, c’est selon nous, un non-sens du seul fait que la différence de coût de construction, entre la basse consommation et l’habitat passif, s’avèrera réduite, sinon négligeable. Enfin, le mode « à la française » paraît bien troublant quand on sait que les critères de l’habitat passif érigés par le PassivHaus Institut repris chez nos voisins autrichiens, belges, danois, polonais … font l’objet d’adaptation pour les pays du sud de l’Europe par le projet Passive-On financé par l’Union Européenne. En d’autres termes, il semble inopportun d’édicter de nouveaux critères et très souhaitable d’oeuvrer avec nos amis allemands. Peut-être que vouloir réinventer la roue est une spécificité bien de chez nous ?

Pascal Billery-Schneider.